Il ne le disait pas publiquement avant que tous les pilotes aient l’occasion de découvrir la proposition de la direction, mais Ryanair avait fait les efforts attendus. Du moins en grande partie. Ce vendredi, tous les pilotes ont eu l’occasion de se prononcer. “Une grande majorité des pilotes a accepté la proposition de la direction”, confirme Didier Lebbe.
En d’autres termes, il n’y aura pas de grève durant les fêtes de fin d’année et la paix sociale est donc signée pour un certain temps. “L’accord court jusqu’en 2027. Il prévoit une augmentation des salaires de façon régulière pour récupérer ce qu’ils ont perdu pendant la crise sanitaire. Il y aura aussi une augmentation du salaire variable d’environ 10 %”, expose-t-il.
Parmi les revendications des pilotes, il y avait aussi toute une série de dettes sociales dues par la direction. “Ils vont rembourser une grosse partie de la dette des compléments patronaux sur le chômage économique, le remboursement des congés maladie impayés ou encore des pécules de vacances.”
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Le secrétaire permanent CNE se réjouit de cet accord, même si le processus a été long. Pour rappel, un accord historique avait déjà eu lieu en février 2022 concernant le personnel de cabine. Voilà donc une situation réglée également pour les pilotes et un horizon qui se dégage pour les voyageurs. “Ce sont les actions de grève qui ont fait plier Ryanair, estime Didier Lebbe. Comme avec le personnel de cabine, si on ne bouge pas, on n’obtient rien. C’est uniquement en faisant pression sur le portefeuille de la direction qu’on obtient des avancées significatives. Avec les pilotes, les échanges ont été super et nous avons pu avancer concrètement.”
Et du côté de Brussels Airlines ? “Je consulte les travailleurs jusqu’à dimanche. Je fais le tour des aéroports depuis quatre jours et on verra comment cela va évoluer, mais je me sens un peu seul pour faire avancer les choses.”
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