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Histoire de Bruxelles : à l’époque où Uccle était une sablonnière


L’extraction commerciale des sables extraits des sablières ou sablonnières avait de nombreuses destinations en fonction de la qualité et de la couleur du sable : jaune pour l’assise des trottoirs et voiries avant pavage ou placement des rails de tramway ou de trains, jaune ou blanc pour la construction, blanc pour l’épandage-nettoyage quotidien sur les sols de dalles rouges dont étaient pavées les maisons modestes et certains commerces comme les boucheries.

Fin du XIXe et début du XXe siècle de vastes sablonnières étaient exploitées en plein cœur d’Uccle, commune du sud de Bruxelles qui n’était encore qu’un gros village de campagne : dans le fond des vallées, à flanc de coteau ou plus éloignées. La majorité de ces carrières a été comblée entre 1960 et 1970 par du remblai et les traces des anciennes exploitations ont disparu. Certains nouveaux quartiers d’Uccle sont d’ailleurs bâtis sur d’anciennes sablonnières réhabilitées.

La sablonnière la plus connue était celle fréquentée par les Tramways Bruxellois - Collection Michel Reps.
La sablonnière la plus connue était celle fréquentée par les Tramways Bruxellois – Collection Michel Reps. ©D.R.

La sablonnière des Tramways bruxellois

Derrière la maison communale d’Uccle de vastes carrières furent exploitées par la “Société des Tramway bruxellois” qui utilisait de grandes quantités de sable pour construire ses voies ferrées, et surtout assurer un meilleur freinage de ses trams le long des rails froids, mouillés, gelés ou recouverts de feuilles. Une ligne spéciale de tramway reliait d’ailleurs la chaussée d’Alsemberg aux carrières et autres dépôts de matériaux et pavés de pierre de Quenast. Ces carrières, situées face au parc Allard, s’étendaient jusqu’à la rue Gatti de Gammond et la rue Asselbergs, et n’ont été comblées qu’à la fin des années cinquante pour laisser place aux immeubles de la société Etrimo autour de l’avenue de l’Aulne.

Les sablonnières étaient aussi nombreuses dans le quartier populaire ucclois du Chat : le sable était exploité dans des carrières ressemblant plus à des mines où des galeries étaient creusées autour d’un puits central. L’exploitant avait l’obligation de tout remblayer lorsqu’il cessait l’activité extractrice.

Outre le sable, les sablonnières produisaient aussi des moellons ou pierres de sables. Ces blocs de calcaire sableux ou de grès calcaires permettaient de façonner de petits moellons équarris (Église de la Sainte-Famille à Woluwe-Saint-Lambert) ou simplement des formes plus rustiques pour constituer les bordures de trottoirs.

Le Sablon témoigne aussi de l’histoire de l’extraction du sable à Bruxelles, ce nom vient du néerlandais “Zavelpoel” (bassin de sable), à cause du marécage sablonneux qui occupait jusqu’en 1615 la moitié nord de l’actuel Grand Sablon.



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Written by elitebrussels

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