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”L’Association Slow Cosmétique milite depuis 2012 pour une consommation alternative de la beauté : moins mais mieux”, explique Julien Kaibeck, directeur de l’Association Slow Cosmétique. Porté par plus de 300 TPE/PME dans l’Union européenne, il est remis après examen strict sur plus de 65 critères portant sur l’ensemble de la marque et de son modèle d’entreprise.
Pratiquement, qu’est-ce qu’un produit slow cosmétique ?
Depuis novembre 2023, le label Slow Cosmétique a un nouveau slogan parlant. Il se veut le label de “la cosmétique saine et authentique”. Saine, c’est-à-dire sans ingrédients polémiques pour la santé ou l’environnement. Authentique car garantie sans allégations trompeuses sur son packaging ou sa formule, et qui ne pratique aucun greenwashing.
Concrètement, les catégories les plus représentées parmi les assortiments des marques sont, dans l’ordre, les savons à froid, suivis par des shampoings solides, des déodorants solides, et des huiles végétales vierges destinées au soin de la peau.
La méfiance des consommatrices se traduit par un intérêt plus poussé pour les marques clean, bio, naturelles, slow.
Effectivement, le public est séduit par les soins qui sont à la fois vraiment sains et authentiques, mais qui restent pratiques et efficaces. La praticité et l’efficacité semblent être des impératifs qui se font sentir plus fort qu’auparavant. Ainsi, une crème solaire naturelle (et qui s’étale donc moins facilement qu’une crème solaire conventionnelle), n’est désormais adoptée que si elle représente un réel avantage pour la santé, ce qui est le cas de la toute récente crème solaire “Comme Avant”, en stick.
Pourtant, dans les chiffres, le rapport penche encore lourdement du côté de la cosmétique conventionnelle : elle possède 85 % des parts du marché contre 3 % à la cosmétique bio et 1 % pour les marques Slow Cosmétique… Pourquoi ?
Le mouvement Slow Cosmétique demeure encore insuffisamment connu du très grand public. Les marques labellisées bio et Slow Cosmétique ont en effet du mal à être mieux référencées par les très grandes enseignes, qui leur préfèrent des marques conventionnelles à marges élevées. C’est donc la distribution qui est la clé du développement du mouvement Slow Cosmétique en 2024-2025 : il faut continuer à sensibiliser les enseignes aux garanties du label Slow Cosmétique et aux atouts de la cosmétique artisanale, pour parvenir à toucher plus de consommateurs encore.
Qui dit cosmétique, dit innovations, quelles sont les innovations slow ?
Le mouvement Slow Cosmétique a grandement participé au succès des huiles de beauté dans la routine cosmétique des femmes. Je peux parler de l’upcycling avec l’huile d’amandon de prunes qui est extraite de noyaux de prunes autrefois jetés. Idem pour les noyaux de cerises (sud-est de la France). Les marques Oden et Perles de Gascogne en proposent notamment.
Côté make-up, très peu de marques de maquillage portent le label, qui est très strict quant aux colorants utilisables. On notera cependant que certaines marques Slow Cosmétique parviennent à se distinguer avec des produits innovants et naturels, comme la marque Comme Avant qui propose depuis janvier 2024 des rouges à lèvres sans carmin ni colorants azoïques, très riches en huiles végétales. Idem pour la marque Eclo Beauty qui propose 6 rouges en pot, à la fois vegans et bios.
* Etude menée en février 2024 via l’institut d’études Xerfi Spécific auprès d’un échantillon représentatif des Françaises de 18 à 50 ans interrogées sur leur perception du marketing cosmétique.
