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Loïc Nottet, parrain de l’opération HOPE (RTBF) : “Il ne faut pas se laisser atteindre par les mauvaises critiques”



C’est tout naturellement que Loïc Nottet a accepté d’être parrain de l’opération. “Le harcèlement scolaire, le jugement, les critiques, ce sont des choses qui me parlent, nous dit-il. J’ai eu la chance que ça n’aille pas aussi loin que certains parce que j’ai toujours eu cette force de caractère qui m’a permis de rester fort et serein, droit dans mes baskets. Mais, j’ai côtoyé des gens qui en ont beaucoup souffert. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, le harcèlement ne s’arrête plus à l’école. Il continue à la maison, quand on est dans son lit.”

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Quel va être votre rôle en tant que parrain ?

De rappeler aux enfants et aux adolescents qui sont victimes de harcèlement à l’école qu’on s’en fout de ce que pensent les autres. L’important, c’est de savoir ce qu’on veut et qui on est. Il ne faut pas se laisser atteindre par les mauvaises critiques. Ces dernières ne sont bonnes à prendre que si elles sont constructives. On va aller à la rencontre des jeunes dans les écoles pour parler de tout ça et de dire qu’être victime de harcèlement n’est pas une honte et qu’il faut en parler et ne pas garder ça pour soi. Les harceleurs ne valent pas la peine qu’on se fasse du mal. Je veux amener un message d’espoir.”

Quelle forme de harcèlement scolaire avez-vous subie ?

J’ai toujours eu conscience que je voyais les choses différemment et que j’aimais des choses différentes de mes autres camarades. Quand j’avais 10 ans, en 1996, les filles faisaient de la danse, les garçons du football. Quand j’ai vu que je voulais danser et que j’en ai parlé à mon entourage, ce n’est pas passé super bien. C’était juste pas correct dans la société d’avant. Mais, j’ai toujours eu conscience que je ne faisais rien de mal. Je voulais juste danser et que personne n’allait m’en empêcher. Je me suis dit que j’étais sur cette terre que pour un laps de temps et qu’il fallait que j’en profite pour faire ce que j’aime faire. J’ai été au bout de mes rêves et j’en suis fier.

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Aujourd’hui, gardez-vous des séquelles de ce harcèlement ?

Il y a des petits restes, oui. Je n’aime pas attirer l’attention, faire des vannes à tout va. Je m’aperçois, par exemple, que lorsque je marche dans la rue, je change de trottoir si je vois un groupe de jeunes en face de moi. Tout simplement parce que je me souviens que quand j’étais petit, je passais à travers le groupe de jeunes et je les entendais ricaner derrière moi. Ils disaient : “C’est la tapette qui aime faire de la danse.” Ce sont des mots qui ne m’atteindraient plus aujourd’hui. Mais, mon corps et mon esprit fuient tout de même ce genre de situation. Même chose quand je vais au restaurant. J’essaye toujours d’avoir une table dans un coin où il n’y a pas beaucoup de lumière.

Est-ce que la musique vous a aidé à surmonter ça ?

Oui, la musique, mon métier et le public. Un artiste aime aller sur scène parce qu’il a besoin de sa dose d’amour. Avec le public, c’est du donnant-donnant. Ma vie artistique me donne de l’espoir. Je me dis que ce n’est pas donné à tout le monde de vivre de sa passion. Je suis fier d’avoir pu exprimer ce que j’aimais parce que c’est ce qui m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui.



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Written by elitebrussels

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