Par Jean-Marie Wynants
Exposer au Musée Picasso à l’occasion des célébrations du centenaire de l’artiste : la proposition était aussi tentante que risquée. « Pendant deux ans, j’ai hésité » raconte Sophie Calle. « Comment pouvais-je me confronter à une œuvre aussi énorme ? Syndrome de l’imposture, peur de ne pas être à la hauteur. Puis, pendant le covid, on m’a proposé de revenir ici et j’ai eu la grande surprise de voir que les tableaux, eux aussi, étaient confinés. Ils avaient été protégés de la poussière, de la lumière, à l’aide de papier d’emballage brun. Là, je me suis dit que si je ne pouvais pas me confronter à Picasso, je pouvais éventuellement me confronter à son fantôme. Il était là mais invisible. À la fois absent et présent. J’ai photographié ces Picasso recouverts et, sans le savoir, c’est comme si j’avais accepté la proposition… »
Accédez à l’information nationale et internationale vérifiée et décryptée
1€/semaine pendant 4 semaines (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique (PDF) Un confort de lecture avec publicité limitée