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De nombreux jeunes enfants hébergés en pouponnière attendent une famille d’accueil



“L’aide aux enfants en danger doit devenir une grande cause nationale”

”Je ne vais pas vous le cacher : la séparation, c’est difficile”

Présent à la fin du spectacle, Ludovic a déjà fait un bout de chemin avec plusieurs gamins bousculés par la vie. Papa d’accueil de court terme (l’enfant est placé pour une durée de 3 mois, renouvelable deux fois), il connaît l’âpreté des séparations. “Oui, je ne vais pas vous le cacher. C’est difficile. Le plus important, c’est de s’y préparer. Parfois, on a des enfants sans vraiment se poser de questions. Ici, c’est un cadeau de la vie plus réfléchi. Des services sont là pour nous accompagner et travailler cette question fondamentale”, témoigne-t-il. “Mais l’aventure de l’accueil familial, c’est un condensé d’émotions, de joie et de tristesse, qu’on vit en neuf mois, dans notre cas. À la fin, on est tellement heureux de voir les progrès de l’enfant que, finalement, on s’y fait. Et on fait ensuite un autre accueil, et puis encore un autre…”.

En urgence, à court ou plus long terme

En Fédération Wallonie-Bruxelles, quelque 7 000 mineurs en danger grandissent hors de leur foyer, dans des institutions spécialisées ou dans des familles d’accueil. Plus de 3800 bébés et jeunes enfants sont aujourd’hui placés en accueil familial. Soit en urgence (pour 45 jours) ou à court terme (9 mois maximum). Soit à plus long terme : le placement est décidé pour une durée d’un an, renouvelable, mais dans les faits, la plupart des enfants restent jusqu’à leur majorité dans leur famille d’accueil.

Face aux enfants qui sont placés à l’hôpital sans être malades, les soignants bricolent

Ce dispositif ne suffit pas à absorber l’ensemble des besoins, “qui restent énormes”, souligne Xavier Verstappen, directeur général de l’Accueil familial, le plus gros service d’accompagnement du côté francophone. À l’échelle de la Belgique francophone, plus de 500 enfants âgés de 0 à 15 ans sont toujours en attente d’une famille d’accueil. Les pouponnières (dans le jargon : les Services d’accueil spécialisé de la petite enfance, qui accueillent les petits de 0 à 6 ans) sont pleines, en particulier à Bruxelles. Dans un cas sur trois, le juge de la jeunesse a pourtant déjà décidé un placement en accueil familial pour ces petits. Mais faute de familles d’accueil candidates en nombre suffisant, cette décision ne peut être exécutée.

Des familles d’accueil “professionnelles” et rémunérées pour prendre en charge des enfants en danger ?

Un couple, une personne seule, une famille recomposée…

Il n’y a pas de modèle familial type pour devenir famille d’accueil, explique la Fédération des services d’accompagnement en accueil familial sur le site qui y est dédié. Qu’on soit une maman ou un papa seul(e) avec enfants, une famille recomposée ou homosexuelle, une personne seule… : tout le monde peut prétendre à accueillir un enfant. “C’est avant tout une question de solidarité, d’humanité, d’amour et d’investissement.”

Il faut évidemment avoir le temps de s’occuper d’un enfant (de sa scolarité, de sa santé, de son épanouissement…) et l’espace nécessaire pour l’accueillir. Le projet doit être partagé par les éventuels conjoints et enfants. Il s’agit aussi d’être prêt à soutenir ces gamins qui ont tous vécu une histoire triste et/ou compliquée. La procédure pour devenir famille d’accueil à moyen et long terme prend six mois, parfois plus à la demande des candidats qui veulent plus de temps pour peaufiner le projet d’accueil. Pour se préparer à l’accueil d’urgence ou de court terme, il faut compter trois mois.

*La dernière représentation de “Ritournelle” aura lieu le 18 avril 2024 à 20 heures au Waux Hall de Nivelles. Informations : www.centrecultureldenivelles.be



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Written by elitebrussels

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