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Les éleveurs et agriculteurs qui manifestaient avaient plusieurs revendications, dont la garantie d’un revenu digne pour chacun(e) d’eux, la sortie des accords de libre-échange et l’arrêt définitif aux négociations de l’accord UE-Mercosur, entre autres. Ils espéraient des réponses de la part des responsables européens. Mais selon la FUGEA, ces derniers “ont répondu à côté de la plaque”. “Lors d’une réunion avec les syndicats agricoles, le Conseil des ministres de l’Agriculture emmené par David Clarinval et le commissaire à l’Agriculture a fait une série de propositions complètement hors propos”, déplore la fédération dans un communiqué, “L’abaissement des normes environnementales n’a pas été demandé par nos agriculteurs et agricultrices. De plus, arrêtons de faire croire que l’assouplissement des règles de la conditionnalité pourra être rémunéré à travers les éco-régimes et augmenter nos revenus : il n’y a aucune enveloppe supplémentaire prévue par l’Europe !”.
En moyenne, un agriculteur gagne 96 % du revenu d’un salarié: “L’écart s’est fortement atténué”
Pour la FUGEA, les propositions amenées par les ministres européens répondent aux demandes des représentants de l’agro-industrie, “mais certainement pas aux attentes de notre syndicat”. Elle martèle qu’il faut des prix justes pour sauver les fermes et leur transition. “C’est la priorité politique. Il faut pouvoir l’entendre. Mais les décideurs politiques européens semblent sourds à nos revendications et n’annoncent rien de concret sur ces enjeux”, dénonce encore le communiqué.
La fédération des agriculteurs conclut : “Nous sommes fatigués et en colère mais encore pleinement déterminés à gagner le combat pour obtenir des prix justes !”. Et affirme : “Il faudra maintenir la pression”.
