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La question est maintenant de savoir où ces orages vont tomber, et s’ils vont tomber. Comme souvent, certains pourraient être très arrosés, avec des dégâts à la clé, tandis que d’autres ne verront pas une goutte tomber. “Un temps très instable nous attend, et il faudra suivre la situation pratiquement heure par heure, explique-t-il. On s’inquiète également du positionnement d’une goutte froide pour les journées de mercredi et jeudi. Certains modèles la voient plutôt à l’ouest de la France, d’autres plus proche de nos frontières.“
“En tant que météorologue, je suis évidemment préoccupé. Il faut se rendre compte de ce qu’il se passe”
Une goutte froide, voilà un phénomène qui rappelle les inondations du mois de juillet 2021. “On n’attend pas du tout la même intensité du phénomène, assure-t-il. On verra comment les choses vont évoluer, mais ce qu’il s’est passé en juillet 2021 était tout à fait exceptionnel. Il y a bien eu une pointe d’inquiétude la semaine dernière, quand une sortie d’un modèle évoquait une situation similaire. Mais il faut bien savoir que des modèles sortent toutes les six heures, avec des dizaines de scénarios proposés. Il ne s’agissait que d’un scénario, mais ce n’est plus du tout à l’ordre du jour, il ne faut pas dramatiser la situation.“
Il faudra donc être prudent, patient et attentif dans les jours à venir. Et pour la suite ? “Tout est encore incertain pour le week-end. Certains voient le temps continuer à se gâter, alors que d’autres modèles évoquent un très beau week-end et 24 à 25 degrés. Pour la semaine prochaine, on attend un temps beaucoup plus stable avec des températures un peu plus fraîches. Attention, on ne parle pas d’un temps vraiment automnal, mais de températures de saison.“
À plus long terme, on ne retrouve pas de signal de chaleur particulier. “On vient de boucler le deuxième été, avec 2021, depuis 2015 sans vague de chaleur officielle (trois jours à plus de 30 degrés dans une période de cinq jours à minimum 25 degrés, NdlR), rappelle-t-il. C’est plutôt une bonne nouvelle, et il n’y a pratiquement plus aucune chance d’en connaître une en septembre.“
À plus large échelle, les spécialistes du site La Chaîne Météo s’inquiètent de la chaleur extrême de l’eau en Méditerranée. “Cet automne, il faudra surveiller de près la Méditerranée car les eaux très chaudes après les périodes de chaleur durable dans le sud-est pourraient servir de carburant aux dépressions méditerranéennes qui surviennent régulièrement à cette saison avec des pluies diluviennes“, apprend-on.
Mais ce n’est pas pour cela que la chaleur du week-end ne doit pas être prise en compte, selon lui. “Si ce dimanche marquait le 1er jour de l’automne météorologique, le mercure a pourtant affiché des valeurs caniculaires dans le pays digne du cœur de l’été. À Uccle, la barre des 30°C a été franchie, avec à la clef un record journalier pour un 1er septembre (31,3°C). Certes, un record journalier pris isolément n’a guère de signification. Mais la récurrence de valeurs très élevées observées en septembre ces dernières années à de quoi interpeller. Notre station de référence d’Uccle dispose d’une série de températures journalières homogénéisées à partir de 1892. Depuis cette date, le seuil de jour de chaleur (>= 30°C) y a été franchi à 23 reprises en septembre soit, environ une fois tous les six ans en moyenne. Depuis 2020, soit sur les cinq derniers mois de septembre, ce seuil a été atteint ou dépassé à 10 reprises…“, analyse-t-il.
