in

La guerre entre Israël et le Hamas s’invite à la marche pour le climat à Bruxelles : “La cause climatique est transversale”


Porteurs de drapeaux ou d’affiches, la majorité des militants se rassemblaient ce dimanche à l’appel d’une association ou d’une ONG. Comme Francis Panichelli, activiste pour le climat, qui marchait aux côtés d’Amnesty, et pour qui justice climatique et justice sociale vont forcément de pair. “Il y a une crainte électorale chez certaines personnalités politiques qui les empêche d’aller plus vite et plus loin dans le combat pour le climat. On voit que le vote de la population est de plus en plus polarisé, parce qu’ils se sentent abandonnés par les grandes familles politiques traditionnelles. Mais la lutte climatique, c’est aussi une lutte sociale. Il faudrait un récit plus positif du changement.”

Entre les slogans militants entonnés avec force dans les porte-voix, on pouvait aussi croiser des groupes de citoyens venus en famille pour défendre l’avenir de leurs enfants. “Même si le combat ne va pas assez vite, la mobilisation est payante. Il faut continuer à taper sur le clou pour faire bouger les lignes”, expliquent Rémy, Marine et leur fille Léna, avant d’appeler les autorités à “écouter la science pour prendre les bonnes décisions”.

Des passoires pour illustrer le logement mal isolé

Même demande chez les jeunes manifestants, chaque année “plus chauds que le climat”, qui ont l’habitude d’ouvrir la marche. Pancarte à la main, Mathilde rappelait qu’elle “a peur” et qu’elle a l’impression “qu’on va droit dans le mur”. Pour elle, la lutte de ce dimanche est une lutte globale qui concerne tous les citoyens. “Bien sûr, tout le monde n’a pas les mêmes moyens de se mobiliser. Mais on voit aussi que les personnes les plus précarisées sont celles qui polluent le moins, et elles sont pourtant les premières touchées par les conséquences du changement climatique.”

Et tout était bon pour faire passer le message. Si les panneaux aux slogans percutants et autres pancartes originales fabriquées à partir de vieux morceaux de carton étaient moins nombreux que les autres années, sans doute parce que le froid obligeait les participants à garder leurs mains en poche, la volonté de se faire remarquer restait bien présente. Passoires vissées sur la tête, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté était là pour rappeler la problématique du logement mal isolé. Recyclage oblige, Amnesty avait ressorti sa planète Terre géante en train de se noyer, déjà aperçue l’année passée. Quant aux Grands-Parents pour le Climat, ils sont arrivés à bord d’un tram en carton long de plusieurs mètres pour souligner l’importance d’un transport public fort.

Des centaines de manifestants présents pour soutenir la Palestine

Mais c’est encore un tout autre message qui était porté en queue de cortège. Habillés de drapeaux et de keffiehs (écharpes palestiniennes), plusieurs centaines de manifestants pro-palestiniens ont pris part à la marche, soulignant “le lien entre écocide et génocide”. “L’un comme l’autre sont des guerres pour le pouvoir sur des terres occupées, explique William. Il y a une recherche de profit, au détriment de l’humain ou de la nature. C’est une attaque contre le monde entier, pas juste contre le peuple palestinien.”

D’autres pancartes soulignaient qu’il “ne peut y avoir de justice climatique sans décolonisation”. Avant le départ de la manifestation, les militants pro-palestiniens s’étaient rassemblés autour d’un stand vendant t-shirts, écharpes et drapeaux à l’effigie de la Palestine. Une militante mentionnait que les bénéfices de la vente seraient envoyés à une association qui contribue à aider les Gazaouis. Elle expliquait que son mouvement avait été invité à participer à la marche par la Coalition Climat. “C’était en fait plutôt leur initiative, précise Nicolas Van Nuffel, le président de la Coalition Climat, mais pour nous, ils étaient les bienvenus. La cause climatique est transversale.”

Alors que la COP28 bat son plein à Dubaï, les organisateurs se sont dits “heureux et satisfaits” du succès de la marche de ce dimanche. “On est parvenus à inscrire le mouvement dans la durée, souligne encore Nicolas Van Nuffel. Ça montre que les Belges restent très préoccupés par la cause climatique.”



Source link

What do you think?

Written by elitebrussels

nos meilleures idées de sorties à Bruxelles

”On a ruiné leur soirée” : voici le responsable des bruits de sexe entendus durant le tirage de l’Euro 2024 (VIDÉO)