Sauf que, pour être admis dans la profession, il faut être enregistré auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Un visa est alors octroyé automatiquement par le SPF Santé publique. Une personne qui vient de finir ses études ne peut donc pas être immédiatement engagée pour exercer son métier.
Pour les maisons de repos, cette entrée retardée sur le marché du travail, dans un contexte de grande difficulté de recrutement, est aussi paradoxale que problématique.
Une aide précieuse pendant les congés du personnel
Des gestionnaires de maisons de repos ont interpellé leurs représentants sur le délai d’attente – jusqu’à 45 jours !- pour l’obtention d’un tel visa. Concrètement, des étudiants qui ont suivi avec fruit leur première année d’étude d’infirmier n’ont pas pu travailler en juillet, voire en août alors que leur aide aurait été très précieuse dans une période où de nombreux membres du personnel prennent des congés.
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Les quatre fédérations représentant le secteur des aînés en Wallonie (Unessa, Femarbel, Santhea et la Fédération des CPAS de l’Union des villes et communes de Wallonie) ont donc adressé, le 18 octobre dernier, un courrier à la ministre-Présidente du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Elisabeth Degryse (Les Engagés), réclamant une accélération et une simplification de la procédure.
Deux pistes de solution
Dans sa demande, le secteur des aînés glisse aussi deux pistes de solution.
Un : supprimer, à l’avenir, la compétence d’avis de la commission ad hoc quand la personne peut présenter un certificat de réussite de première année infirmière ou un certificat d’aide-soignant d’une école francophone. Cela semble tomber sous le sens. Sauf erreur, les programmes de ces écoles reçoivent l’aval de la Fédération Wallonie-Bruxelles, argumentent les fédérations. Le plus simple et le plus efficace serait qu’une fois le certificat obtenu, l’école communique par voie numérique une copie de la carte d’identité ainsi que du diplôme et que la FWB procède ensuite automatiquement à l’enregistrement, détaillent-elles.
La commission d’avis ne serait plus sollicitée que pour les “vieux diplômes” ainsi que ceux obtenus à l’étranger ou dans une autre Communauté (flamande ou germanophone) du pays.
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Un enregistrement provisoire
Deuxième suggestion : dans l’attente d’une modification réglementaire, prévoir une forme d’enregistrement provisoire pour les personnes qui satisfont aux conditions de diplôme et qui ont introduit une demande d’enregistrement avec confirmation de cette démarche.
Vu la pénurie criante d’aides-soignants, le secteur espère qu’une solution sera trouvée dans les meilleurs délais. Mercredi, ils n’avaient pas encore reçu de réponse à leur courrier.