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Depuis, l’annonce de l’absence des deux ténors belges de la discipline a été officialisée. Van Aert ne remettra pas son titre en jeu ce jeudi et le champion du monde du chrono, Evenepoel, fera lui aussi l’impasse, trop concentré sur sa préparation pour son premier Tour de France. Rune Herregodts aborde donc le rendez-vous de jeudi avec de hautes ambitions. D’autant plus qu’il arrive en grande forme. Il vient d’offrir à son équipe sa première victoire au niveau d’un contre-la-montre individuel (hors championnats nationaux) avec son succès sur le chrono du ZLM Tour, dont il a également remporté le classement final au bout des cinq étapes. “Et j’ai aussi réalisé un bon contre-la-montre sur le Tour de Belgique”, détaille ce coureur de 25 ans, passé très près, l’an passé, d’une victoire d’étape sur le Critérium du Dauphiné.
Face à Segaert, ce sera du 50/50″
Il s’était classé troisième, mercredi dernier, de l’étape d’ouverture chronométrée du tour national. Et premier… Belge, devant celui qui sera jeudi son grand rival (avec sans doute Tim Wellens) : Alec Segaert. Car en plus des absences de van Aert et d’Evenepoel, l’autre grand favori Yves Lampaert a lui aussi déclaré forfait, trop touché par sa chute, samedi, au Tour de Suisse. “Cela fera une édition très ouverte, commente Maxime Segers, directeur opérationnel de son équipe. Le chrono, c’est vraiment la spécialité de Rune et ce serait beau pour notre formation d’avoir un premier maillot de champion de Belgique chez les pros, car de mémoire, Thomas Degand avait été champion de Belgique du contre-la-montre des élites sans contrat quand nous étions encore en continental. D’autant plus avec cette édition organisée à Binche, dans notre fief. Il a chuté sur la dernière étape du ZLM Tour, ce qui l’a encore un peu gêné au Tour de Belgique. Mais il est en forme. Face à Segaert, ce sera du 50/50…”
Remco Evenepoel relativise après le Dauphiné : “Je suis à 85, 90 % maximum de mes capacités”
Rune Herregodts a prévu de reconnaître le parcours ce mercredi. Pour mettre toutes les chances de son côté. “Je sais déjà que ce tracé n’est pas tout plat, avec beaucoup de virages techniques, raconte celui qui avait terminé quatrième du National du chrono à Gavere en 2022 derrière Evenepoel, Lampaert et Campenaerts et troisième l’an passé à Herzele derrière van Aert et Segaert (”et devant Remco, mais il avait chuté”, rappelle-t-il). Ce sera une question de puissance et d’aérodynamique. J’aime aussi les longs contre-la-montre. La distance de 40 kilomètres n’est pas pour me déplaire.”
Études de médecine et embarqué dès ses premières années dans des voyages à vélo
Garçon intelligent, très à la pointe concernant le matériel, il a aussi la particularité d’avoir entamé des études de médecine. “Chez les jeunes, j’étais bon dans les petites courses mais pas dans les grandes et ma priorité était donc mes études. Mais j’ai ensuite bien progressé chez les espoirs. Quand je suis arrivé à l’échelon World Tour, j’ai mis mes études en pause, pour me concentrer sur ma carrière.”
Qui est un rêve de gosse. “J’ai très vite regardé les courses à la télé, se rappelle le coureur de Lokeren. À la maison, mes parents ne suivaient pas trop ce sport, mais, chaque vacances, on voyageait à vélo. J’ai toujours connu ça : même quand j’étais bébé, ils me prenaient avec… On allait de camping en camping. On a même été jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Mon goût pour le cyclisme vient probablement de là.”
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