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Violences après une manif : la police de Bruxelles en prend pour son grade



Ce jour-là, 150 personnes, en majorité des jeunes, s’étaient rassemblées sur la place de l’Albertine à Bruxelles pour manifester contre “la justice de classe” et les abus d’autorité de la part de policiers. En cette période de pandémie de Covid-19, les conditions pour manifester étaient particulièrement strictes en raison des normes sanitaires en vigueur.

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La situation a dégénéré après la manif

Si le rassemblement, encadré par… 450 policiers, s’est passé dans le calme – à l’exception d’une prise de parole d’un jeune homme qui, au micro, a traité, les policiers d’assassins – et s’est terminé comme prévu à 15 heures, la situation a ensuite dégénéré.

La police a procédé à de nombreuses interpellations. Plusieurs jeunes ont été arrêtés et emmenés à la caserne de police Géruzet, à Etterbeek, où certains ont subi de la violence, mais aussi des insultes sexistes et racistes. Les enquêtes pénales sont toujours en cours sur ces faits.

Dans l’intervalle, onze jeunes, soutenus par la Ligue des droits humains (LDH), avaient engagé une action en responsabilité civile contre les autorités policières et communales de Bruxelles.

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Des sévices infligés à un gamin

Le tribunal civil leur a donné raison quasi sur toute la ligne et condamné l’État belge, la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles et le bourgmestre de Bruxelles in solidum à payer la somme de 900 euros à chacun des onze demandeurs. Un mineur qui n’avait que 15 ans à l’époque a obtenu 5 000 euros pour le dommage moral “encore aggravé par les sévices qu’il a subis lors de sa détention”, dit le jugement.

Les plaignants dénonçaient en particulier le profilage ethnique (le seul grief qui n’a pas été retenu) et la pratique dite de la nasse (un dispositif policier qui consiste à encercler un groupe de personnes et à les empêcher de sortir de la zone) sans distinguer les manifestants pacifiques et les fauteurs de troubles.

Le tribunal établit dans son jugement un comportement fautif pour cette technique, mais aussi pour les arrestations administratives, illégales ainsi que l’usage des menottes qui, dans ce contexte, “n’était pas légalement admissible”, et les conditions de détention. Le fait d’être détenus, même quelques heures, sans connaître le motif exact de leur arrestation, dans des conditions matérielles déplorables (pas de chauffage, toilettes bouchées, pas de respect des mesures Covid…) et dans un climat de violence dont ils ne sont pas responsables “constitue un traitement inhumain et dégradant”, assène le jugement.

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Written by elitebrussels

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