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La grève semblait donc évitée, mais cela n’aura pas duré. Ce jeudi, ce sont les pilotes de la compagnie qui ont déposé un préavis de grève. “C’est Dallas cette histoire”, souffle Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. “Les autres syndicats avaient décidé d’annuler la grève il y a quelques jours, et j’ai dû suivre le mouvement. Ils font demi-tour aujourd’hui sous la pression des pilotes.”
Grèves en vue chez Brussels Airlines : Testachats appelle les syndicats à “divulguer les dates des grèves le plus rapidement possible”
La SETca a ainsi envoyé un communiqué de presse qui semble être une initiative des pilotes, avant tout. On y apprend qu’une nouvelle grève se dessine autour du 11 décembre. Ils évoquent des conditions de travail qui se sont dégradées ces derniers mois, et une charge de travail trop importante qui empiète sur les temps de repos. Selon eux, cette grève se justifie par des problèmes de sécurité, due à la fatigue des pilotes. “Malheureusement, la réunion du 27 novembre dernier au ministère du travail s’est achevée sans solution mutuellement acceptable. La direction ayant unilatéralement annulé une réunion prévue ce 30 novembre, la suivante aura donc lieu ce 1er décembre. À ce jour, la direction de Brussels Airlines n’a encore soumis aux pilotes aucune proposition constructive permettant de sortir de cette crise. Bien que nous espérons une solution rapide, l’absence d’accord laisse présager d’importantes perturbations à partir du 11 décembre. Les pilotes de Brussels Airlines restent déterminés dans leur engagement pour la sécurité aérienne et souhaitent rétablir un dialogue productif pour assurer le bien-être et la sécurité des passagers et des membres d’équipage. Cette menace de grève témoigne de l’urgence d’une réforme et de l’engagement inébranlable des pilotes à garantir un ciel plus sûr pour tous”, lit-on dans ce communique.
Le personnel de cabine de Brussels Airlines dépose un préavis de grève à partir du 23 novembre : “on ne fait pas cela pour rigoler !”
Dans les jours à venir, on devrait avoir des informations plus concrètes sur cette grève, et sur la position du personnel de cabine.
Du côté de Ryanair, la médiation a pris fin ce mercredi soir, après plusieurs semaines de discussions. À ce stade, pas de grève en vue, mais pas d’accord non plus. “Comme toujours avec Ryanair, la médiation a été très longue et compliquée, indique Didier Lebbe. On arrive au bout du processus et on va présenter ce que la compagnie a mis sur la table à nos membres dans les jours qui arrivent.”
Il ne veut pas en dire plus pour le moment, laissant la primeur de la proposition aux principaux concernés, les pilotes. Tout ce que l’on sait, c’est que Ryanair a fait une proposition, reste à savoir si elle sera jugée suffisante. Si pas, des grèves sont à craindre durant les fêtes. “Ce sont eux qui décideront, pas moi, assure Didier Lebbe. Mais je tiens vraiment à remercier le médiateur fédéral qui a fait tout ce qu’il pouvait pour arriver au bout des discussions. Dans un processus de médiation, Ryanair ne peut pas claquer la porte quand on n’arrive pas à se mettre d’accord.”
Par ailleurs, Ryanair a présenté ce mercredi son programme pour le printemps et l’été 2024 à Charleroi. Deux nouvelles lignes entre Bruxelles-Charleroi, Sarajevo en Bosnie-Herzégovine et Dubrovnik en Croatie, seront à découvrir à partir d’avril 2024. Aussi, Ryanair promet 6,5 millions de vols depuis la Belgique, avec des tarifs à partir de 35,99 €. Une manière de noyer le poisson ? Réponse dans quelques jours.
Ryanair annonce deux nouvelles destinations depuis Charleroi
