Par Danièle Gillemon
Bien des noms émaillent la « réinvention » de la peinture figurative à l’huile, qu’il s’agisse d’aînés comme Lucian Freud, Anselme Kiefer, Jean Rustin… ou de plus jeunes comme Gérard Garouste, Daniel Enkaoua, Ronan Barrot… L’Anversois Marc Kennes se situe dans les mêmes eaux. Né en 1962, fidèle de la galerie Zwart Panter, il régénère la peinture flamande et la vision du plat pays avec d’intenses et improbables couleurs, un tourment expressif qui fait de ses paysages autant d’… autoportraits, c’est-à-dire de visions fantasmées de la ville ou de la nature parfois érotisée où vibre, à n’en pas douter, un tempérament pictural bien trempé. Chemins de fer divaguant en point de fuite, routes de campagne et terrains sinueux bordés de végétaux sont parfois ambigus, évoquant de manière subtile les chaires d’un nu qui s’abandonne. Tout se répond et se mêle dans ces toiles plus « psychiques » que naturalistes, qui rappellent la dramaturgie intimiste de la peinture nordique.
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