“J’avais envie d’attirer le regard du monde, de mettre notre discipline en lumière. On est des lanceuses de poids, mais on a notre style aussi. On peut faire les choses de manière aussi grandiose que les sprinteurs, et on mérite la lumière”, a expliqué celle qui se déclare non-binaire, souhaitant également qu’on utilise le pronom “iel”.
Sur les réseaux sociaux, l’athlète a rapidement été confrontée à une vague de critiques : “Je n’ai jamais autant souhaité qu’un olympien américain perde de toute ma vie“,”Si tu n’es pas une femme, pourquoi participes-tu à la compétition féminine ?” ou encore “L’Amérique n’existe plus en 2024. Le pays est une honte,” pouvait-on lire sur X.
Médaillée d’argent aux Jeux de Tokyo, Saunders avait déjà créé la surprise avec un masque à l’effigie de Hulk. Sur le podium, elle avait exprimé un message en formant un X avec ses bras, un geste symbolique pour représenter “tous les gens à travers le monde qui se battent et qui n’ont pas de plateforme pour faire entendre leur voix”.
Santé mentale et dopage
En parallèle, Raven Saunders a dû faire face à des défis personnels majeurs, y compris des problèmes de santé mentale ayant conduit à une hospitalisation, et plus récemment, une suspension de 18 mois, qui a pris fin en février 2024, pour trois manquements à l’obligation de localisation antidopage.