elitebrussels
L’Europe a enfin ouvert les yeux. Il aura fallu des années d’atermoiements, d’illusions pacifistes et de naïveté stratégique pour que le Vieux Continent comprenne l’évidence : la défense ne s’improvise pas. La soudaine fébrilité des marchés face à l’annonce en cascade de plans de financement militaires en est l’écho brutal. L’alerte est donnée.
En Belgique, l’urgence est double. D’une part, la nécessité d’un réarmement crédible, structuré, inscrit dans une dynamique européenne cohérente. D’autre part, celle d’une remise en ordre drastique des finances publiques. Passer de huit à douze milliards d’euros de dépenses militaires en un an ? L’exploit budgétaire sera à la hauteur de l’abandon stratégique accumulé depuis des décennies. Il ne s’agira pas simplement d’acheter des munitions à la tonne pour gonfler artificiellement la facture et amadouer nos alliés. La Belgique devra démontrer une vision, articuler un plan, aligner ses objectifs avec ceux des partenaires européens. Matériel, infrastructures, cyber-sécurité, formation, effectifs : il s’agit de faire les bons choix.
Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
