Depuis la faillite de 1996, ce ne sont pas moins de 2.200 travailleurs qui attendent toujours leurs salaires. Ils sont prêts à revendre l’ancienne friche pour récupérer « leur dû », rapporte la RTBF.
De 1992 à 1996, ils ont même contribué financièrement au maintien de l’entreprise en « prêtant » leurs salaires au patron. Réduction salariale de 10 % et suppression du treizième mois, sans parler de 300 emplois sacrifiés.
Aujourd’hui, les anciens travailleurs du site tubizien demandent que la vente d’un terrain appartenant aux forges puisse servir à rembourser les salaires.
L’Etat s’emmêle
Problème, l’Etat réclame aussi cet argent, car il estime être le créancier prioritaire. A l’époque, les pouvoirs publics (dont la Région) avaient cassé leur tirelire pour tenter de sauver les Forges. Au fil des ans, après plusieurs bras de fer politico-juridiques, le dossier a fini par s’enliser. Cette vente pourrait finalement avoir lieu l’an prochain, après un litige sur la dépollution du site.
Pour marquer le coup, les familles des anciens travailleurs des Forges de Clabecq iront manifester ce dimanche 2 juin à Vilvorde, près du terrain des anciennes cokeries.