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Le chien, un produit de luxe : “C’est impossible d’avoir un chien de qualité pour moins de 1 000 euros”



Le succès de la petite boule de poils ne diminue pas. Le chihuahua reste une des races fétiches. C’est l’un des chiens les moins chers. Au Domaine D’Ilios, Gisèle Ferier en propose pour 1 050 euros. Le Domaine de l’Empereur élève des Morkie et Maltzu et les vend entre 1 200 et 1 500 euros. “C’est impossible d’avoir un chien de qualité pour moins de 1 000 euros. dès que le chien à un pedigree, ça peut monter jusqu’à 2 500 voire plus”, affirme l’éleveur. “Si on demande trop, le client n’achètera pas.”

Le prix de vente couvre bien souvent à peine les frais de vétérinaires et de nourriture toujours plus élevés. L’après Covid avec la crise énergétique et l’indexation se répercute sur les coûts d’élevage et donc sur le montant déboursé par le client. Au Bois des Elfes, les Cockers et les Teckels sont à 3 750 euros. Cette somme importante comprend la puce, le certificat vétérinaire, les vaccins, le test génétique et un service éducation notamment.

“1 000 euros le chien, c’est le prix de revient. Mais il faut prévoir les locaux, la nourriture. Vu les coûts très élevés liés à l’élevage de chiens en Belgique, dans des conditions éthiques – coûts qui ne cessent d’augmenter – il est parfaitement impossible de ‘produire’ un chiot de qualité de façon rentable pour un prix de vente de 1500 € !”, insiste Benoît Deltour, co-responsable de l’élevage Le Bois des Elfes.

Entre 20 et 50 % d’augmentation

Avec l’inflation et la réglementation de plus en plus stricte pour les éleveurs, le prix du toutou a explosé ces dernières années. “Un animal est un produit de luxe”, n’hésite pas à affirmer la vétérinaire Marianne Heimann.

Le prix varie selon la race de chien et l’éleveur. Si Jean-Paul Thibault se targue de vendre des Border Collies de qualité à 1 200 euros, “vraiment pas cher”, il a été obligé d’augmenter le prix ces dernières années. “Normalement, ça coûte 1 500 à 1 600 euros maintenant. Il y a 5-6 ans, je les vendais à 800-900 euros. Donc ça a quasi doublé par rapport aux autres éleveurs”, constate le co-gérant de Border Collie du Fally.

D’autres éleveurs ont parfois augmenté le coût d’achat de 40 % en cinq ans. Là où Florence Teuwen, de Border Follie, a dû opérer une hausse de 20 % en 10 ans sur la vente de ses chiots.

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Passion

Cette différence s’explique par les investissements réalisés pour élever les chiots. S’ils sont obligés d’aligner les prix pratiqués à l’augmentation du coût de la vie, les éleveurs font à peine des bénéfices sur la vente des chiots.

“Maintenant que la crise énergétique est passée, on redevient bénéficiaire mais avant, on ne faisait plus de bénéfices”, explique Gisèle Ferier. “Dans 80 % des élevages, les gens le font par passion et ont souvent un autre métier pour compenser”, rajoute Benoît Deltour.

Il est toujours possible de se tourner vers un refuge plutôt qu’un éleveur. Cela coûtera bien moins cher même si les frais d’adoption ont légèrement augmenté. “Cela ne couvre pas les coûts mais c’est un petit frein à l’adoption, pour s’assurer que la personne peut débourser 190 euros”, précise Floriane Brackx de Sans collier.



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Written by elitebrussels

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