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Amies, amies, pas toujours, ou alors on ne les regarde pas sous le bon angle. Parlons des moustiques, par exemple : on les déteste parce qu’ils piquent à l’heure de l’apéro et transforment nos bambins en « pustulax » bouffis et gratouilleux. Or, comme l’explique le chercheur Frédéric Simard (directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement) dans une tribune intitulée « Notre devoir est d’éliminer les moustiques en ville, mais de les protéger dans la nature », « leurs larves contribuent activement au recyclage de l’azote organique dans les eaux où elles se développent, et les adultes peuvent aussi participer à la pollinisation des plantes sur lesquelles ils viennent prélever les sucres nécessaires pour le vol. Ils sont ainsi de véritables piliers, garants de la bonne santé des écosystèmes. » Bon, OK, mais le moustique-tigre est un vrai fléau, lui. Apprenons donc à reconnaître le moustique utile du moustique citadin !
Dans le genre plus gros, le loup. Comme pour l’ours, notre ambivalence nous fait pencher pour sa sauvegarde tout en craignant son retour. Pour se faire une idée plus nuancée, on peut d’abord comprendre en trois minutes comment Canis lupus a repris possession d’une partie de son territoire puis écouter le podcast qui tente d’exposer les arguments des « pour » et des « contre » le loup ailleurs que dans un zoo.
Camouflage et appels en visio…
Dans le genre tout contre nous, l’animal de compagnie (et je ne parlerai pas ici des punaises de lit, qui font l’objet d’un emballement très peu Fil Good et qui vivent au plus près de notre intimité). Nous avons publié de nombreux articles sur l’affection parfois démesurée et l’anthropomorphisme qui nous saisit vis-à-vis des chiens, chats, voire perruches, chacun ses goûts… Mais je suis restée sidérée (et amusée aussi, c’est la raison pour laquelle je vous en parle) par la lecture de l’article « Shampouinés, « pattucurés », hydratés, les animaux domestiques sont-ils trop bien traités ? » : « A quel moment les humains, obsédés par le “bonheur”, le bien-être, le zen et croyant bien faire, oublient-ils qu’ils ont affaire à des animaux, et pas à des humains taille mini, et dérapent dans de la surbientraitance qui ne répond pas aux besoins de la bête ? »
Quant aux aventures de Billy Bob, basset hound tricolore noir, feu, blanc, croisé au détour de la fiction imaginée par la romancière Aude Walker (une fille voit sa vie chamboulée par ce gros chien angoissé), elles sont d’une lecture réconfortante.
Et dans le genre « apprendre en s’amusant », vous découvrirez plein d’animaux inattendus et passionnants dans les chroniques Zoologie de mon confrère Nathaniel Herzberg : saviez-vous que la seiche est la championne du camouflage ou que les perroquets en captivité aiment passer des appels en visio ?
Pour les phénix et autres licornes, nous avons aussi de quoi mieux les connaître : ils ont leur exposition, « Animaux fantastiques », au Louvre-Lens. Le musée montre, sur six millénaires, comment monstres et dragons ont inspiré les artistes.
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