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De nombreux jeunes Maghrébins et Afghans sont utilisés en Belgique comme tueurs à gages par des gangs de trafiquants de drogue. Ils sont attirés par la promesse d’une vie de luxe et maintenus sous l’emprise de la violence. C’est ce qu’affirme Eric Garbar, chef du service de lutte contre la traite des êtres humains à la police judiciaire fédérale, dans De Standaard et Het Nieuwsblad ce lundi.
M. Garbar décrit comment, dans toute l’Europe, des mineurs nord-africains et afghans sont contraints à la criminalité. Ils sont utilisés pour vendre de la cocaïne, par exemple.
« D’un côté, il y a les garçons nord-africains – principalement marocains et algériens – âgés de 14 à 17 ans qui viennent ici tout seuls. Par le biais de réseaux sociaux qui les ciblent spécifiquement, on leur promet une vie somptueuse et des marques de luxe », explique M. Garbar. « Ils ne demandent pas l’asile et sont donc totalement invisibles pour les autorités. »
« Parmi les mineurs afghans non accompagnés, nous observons un phénomène similaire. Ils demandent l’asile et se retrouvent dans des centres d’asile. Mais une fois sur place, ils reçoivent la facture de leur passeur. Pour la payer, ils les obligent à traiter ou à s’engager avec des clans rivaux ».
Le nombre d’enfants concernés n’est pas clair. « Selon les estimations des ONG, quelque 25 000 jeunes ont disparu dès qu’ils ont franchi la frontière européenne. Selon Child Focus, il y a 322 disparitions inquiétantes de mineurs non accompagnés par an à Bruxelles. Mais nous ne savons pas dans quelle mesure ces chiffres sont exacts ».
« Nous devons d’urgence réfléchir à la manière d’aider ces enfants. Mais cela demande de l’argent et des ressources. Ce type de trafic est actuellement invisible. Et il est difficile de faire une priorité de quelque chose que l’on ne voit pas », a déclaré Nog Garbar.
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