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“Je savais qu’il était violent”
Si elle était présente sur le plateau de l’émission, c’était avant tout pour parler de la sortie du documentaire De rockstar à tueur : Le cas Cantat sur Netflix dans lequel elle prend la parole et fait part de son indignation par rapport par au traitement de l’affaire. Lio était, en effet, une bonne amie de Marie Trintignant, actrice décédée le 1er août 2003 sous les coups de son petit ami de l’époque, Bertrand Cantat, chanteur de Noir Désir. “C’est le discours qu’on entendait partout, c’est aussi dans le même temps une volonté de salir Marie. L’avilir. C’est terrible quand on veut avilir quelqu’un surtout quelqu’un qui vient d’être massacré. Moi, j’avais eu le rapport d’autopsie et on voyait le massacre“, a-t-elle déclaré. “Il la tenait avec le genou sur la gorge. C’était une exécution. […] Moi mon problème, c’est que je savais qu’il était violent. Tout le monde le savait dans le métier.” Elle poursuit : “Il y a eu une prise en main de Krisztina (Rády, ex-femme de Bertrand Cantat) par le groupe Universal, par pure raison mercantile. Il fallait que continue un groupe qui vend plus que Johnny Hallyday. C’est énorme Cantat. C’est énorme Noir Désir. Ce n’est pas l’artiste qu’il faut préserver, c’est le rapporteur d’argent.“
La chanteuse avait déjà dénoncé la manière dont Marie Trintignant était décédée lorsqu’elle avait été invitée sur le plateau de Thierry Ardisson en 2006. “Dire que Marie Trintignant était responsable de sa mort avec Bertrand Cantat, que c’est la passion, que c’est l’amour, que ce sont des choses qui nous dépassent… Non. L’amour n’apporte pas la mort. L’amour, c’est quelque chose qui construit, pas qui détruit“, avait-elle déclaré, furieuse. Une réaction qui a eu un impact sur sa carrière. “Les gens de l’industrie se parlent, je ne retrouve plus un seul contrat et pire que tout, je dois arrêter ma tournée, car les salles détenues par la Ferarock me refusaient toutes mes demandes“, explique-t-elle avant d’ajouter qu’elle ne regrette pas ce qu’elle a dit par le passé : “Je trouve qu’on aurait pu le dire bien plus haut et bien plus fort à l’époque. J’ai dit ce qui s’était passé. Je dis : Bertrand Cantat est un homme violent qui tape les femmes et qui n’hésite pas à les tuer. Il a à son compteur deux femmes : une qu’il a massacrée à mains nues, l’autre qu’il a poussée au suicide (Krisztina Rády, NdlR.). Je peux le dire car aujourd’hui c’est reconnu. On ne peut pas me traiter de diffamatrice quand je dis ça.
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Avec ses paroles, Lio a aidé de nombreuses femmes : “À l’époque, j’ai reçu beaucoup de soutien, mais c’était : “Je suis dans cette situation, je ne sais pas comment faire.” Aujourd’hui, je reçois : “Vous m’avez sauvée, votre prise de parole m’a donné le courage, j’ai réussi à partir”, explique-t-elle avant d’ajouter que ces messages lui ont fait beaucoup de bien à un moment particulièrement difficile pour elle. “Je dois dire que c’est bien tombé à cette période précisément de recevoir ces témoignages“, dit-elle, émue.
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