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Le Duc de Boulogne ne se contente pas d’avoir imaginé l’histoire. Il a aussi créé la série qu’il produit également. Il a aussi contribué à l’écriture d’Ourika et il joue dedans. Bref, il est totalement impliqué dans le projet, même s’il ne tient pas le rôle principal et ne signe pas la bande-son.
Ourika, c’est l’histoire des Jebli, trafiquants de cannabis qui tentent de faire prospérer la petite affaire familiale en esquivant les enquêtes et descentes de police. Mais voilà, tout ne va pas se passer tout à fait comme prévu…
B2O et Clément Godard signent une série prenante de la première à la dernière minute. Une histoire de banlieue, de trafic de drogue et de policiers qui ne laisse pas une seconde de répit. Tout y est : la cité, les gros calibres, des trafiquants sans pitié, des policiers parfois borderline, des guerres des gangs, de la baston, des courses-poursuites et l’univers carcéral. Booba se glisse d’ailleurs dans la peau d’un taulard.
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Même les émeutes de banlieue y sont puisque le récit se déroule dans le cadre de celles de 2005, déclenchées en France par la mort de deux adolescents – Zyad Benna et Bouna Traoré – électrocutés dans une cabine électrique en tentant d’échapper à un contrôle de police. Elles avaient donné lieu à des scènes – bien réelles celles-ci – de guerilla dans plusieurs cités de banlieue.
En toute honnêteté, on se demande tout de même ce que ce contexte d’émeutes vient faire dans l’histoire. Il n’apporte pas grand-chose.
L’atout de la série, outre son casting (Noham Edje dans le rôle de William, un jeune policier qui n’a pas froid aux yeux, et Adam Bessa dans celui de Driss, étudiant de Sciences Po qui va rejoindre le côté obscur de la Force), c’est la crédibilité des scènes. On sent l’expérience de Clément Godard quand il est question du milieu ou des interventions policières.
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Idem quand Booba incarne un taulard, lui qui a tâté de la prison plusieurs reprises. En 1997, il a fait 18 mois pour le braquage d’un chauffeur de taxi. En 2002, il a fait trois mois de préventive dans le cadre d’une fusillade. L’année suivante, il s’est aussi retrouvé derrière les barreaux pour avoir été contrôlé à bord d’une voiture volée. Enfin, il a aussi été en prison après la bagarre entre son clan et celui de Kaaris dans le hall de l’aéroport d’Orly en 2018.
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Le tout est servi par une esthétique d’image réussie et tout à fait appropriée. Et par une bande-son qui assure.
Les sept épisodes se regardent d’une traite. Un bon divertissement dans une ambiance pourtant sombre. Et une jolie carte de visite supplémentaire pour Booba.
