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Les étudiants pro palestiniens de l’UGent refusent de quitter leur campement



Il y a un peu plus d’un mois, les activistes ont en effet installé un “village de tentes” dans le bâtiment “Universiteitsforum” (UFO) de l’UGent, jouxtant le centre d’art contemporain Vooruit. Depuis lors, les occupants ont coloré le bâtiment de drapeaux et de banderoles. L’action a reçu le soutien d’un groupe de membres du personnel et de professeurs, ainsi que de sympathisants à l’extérieur de l’université.

Délogés de force

Depuis, ces jeunes ont poursuivi leur action au nom de la “tragédie” qui se déroule à Gaza, et de la “catastrophe humanitaire” à laquelle le monde assiste, impassible.

Le 24 mai, le ton est subitement monté. Des étudiants ont envahi le bureau du recteur et les forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir le calme. Un médiateur fut désigné. La direction fit appel à l’imam gantois Khalid Benhaddou en espérant relancer le dialogue entre les parties. Cette tentative a échoué.

Les étudiants de l’université de Gand réclament un boycott des universités israéliennes: “ Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout pour être entendus”

Face à cette nouvelle impasse, le recteur avait fixé un délai pour mettre fin à l’occupation du bâtiment. Les militants devaient avoir quitté les lieux pour 12h ce mercredi. Mais ils ont refusé d’obtempérer. Un huissier s’est alors présenté pour dresser un constat sur la base duquel le tribunal de première instance peut décider de mettre un terme à l’occupation. La police était prête à intervenir si nécessaire. Mais l’évacuation n’a pas eu lieu.

Boycott total

Jeudi, une cinquantaine d’étudiants occupaient toujours le bâtiment UFO de l’Université de Gand. Le recteur Rik Van de Walle avait pourtant mis fin à six partenariats israéliens, vendredi dernier, suivant une recommandation de la Commission des Droits de l’homme de l’université.

Selon les activistes campant sur place, il s’agissait d’un pas dans la bonne direction. Mais il est insuffisant. Ils exigent désormais que l’université coupe les ponts avec six autres entreprises liées avec Israël.

Nous comprenons que l’opinion publique ait moins de compréhension pour la poursuite de notre action. Elle donne l’impression que nous ne sommes jamais satisfaits”, déclarait un activiste à la VRT. “Mais je ne veux pas que les livres d’histoire puissent donner l’impression que nous n’en avons pas fait assez alors qu’un génocide est en cours à Gaza”, a-t-il poursuivi.

Le boycott des universités fait-il sens comme instrument politique de rétorsion ?

Selon nous, le processus de médiation s’est progressivement transformé en une voie à sens unique”, affirme un occupant. “On nous a dit que l’université avait fait un ‘compromis’ et répondu à nos demandes en rompant ses liens avec les institutions israéliennes, complices de graves violations des droits de l’homme. Mais nous voulons que l’UGent mette un terme à tous ses partenariats israéliens, point final”, lance un étudiant contestataire.

Le recteur Van de Walle a reconnu, jeudi, que la situation était bloquée. Il dit néanmoins comprendre les étudiants contestataires. “Le dialogue n’a pas abouti, je le regrette, accepter toutes leurs revendications est impossible”, a-t-il précisé.



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Written by elitebrussels

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